Présentation par Emilie Chalas du vœu du groupe adressé à monsieur le ministre de l’intérieur demandant des effectifs de police supplémentaires, des financements pour la vidéoprotection ainsi qu’une visite ministérielle
Conseil municipal du 19 septembre 2022
Présentation par Emilie Chalas du vœu du groupe adressé à monsieur le ministre de l’intérieur demandant des effectifs de police supplémentaires, des financements pour la vidéoprotection ainsi qu’une visite ministérielle
A Grenoble, l’été a été particulièrement chaud pour la police et les Grenoblois. Le nombre de faits divers en l’espace de quelques semaines a été particulièrement important et l’activité de la police liée à la délinquance et au trafic de stupéfiants a été « intense et récurrente » comme l’a indiqué la DDST Fabienne Lewendowski dans son interview parue dans les affiches le 2 septembre dernier. En voici la liste du 1 juillet au 31 août (lecture de la liste).
Plus de 50 faits divers ont été relatés dans la presse locale : agressions à l’arme blanche, trafic de stupéfiants, rodéos, vols, braquages, cambriolages, attaques de bus et tram, incendies de voitures, agressions, policiers caillassés ou attaqués au mortier, et bien évidemment les neuf épisodes de violence par arme à feu en moins de deux mois qui témoignent de la situation difficile dans laquelle se trouve notre ville.
Lors de la présentation du bilan de la délinquance en début d’année, le parquet indiquait que dans le domaine des atteintes aux personnes, la hausse des violences entre 2017 et 2021 était régulière et constante avec une augmentation de plus de 30% sur la période et le niveau le plus haut atteint en 2021 pour le nombre d’atteintes volontaires à l’intégrité physique.
La sécurité est un enjeu prioritaire pour les Grenoblois, nous le savons tous et le sondage ViaVoice réalisé il y a un an l’a montré : pour 77% des Grenoblois la sécurité est un enjeu prioritaire et 92% des personnes sondées pensent que la délinquance n’est pas une fatalité et que l’on peut lutter contre elle efficacement si on s’en donne les moyens et surtout si chacun prend sa part dans cette bataille collective et transpartisane.
L’Etat a doté notre ville de moyens supplémentaires au cours de 5 dernières années :
– L’expérimentation du dispositif de caméras piétons individuelles pour la police municipale qui a ensuite été pérennisée par la ville.
– La proposition de financement à hauteur de 40% de l’installation d’un système de vidéoprotection.
– La possibilité dans la loi de nouvelles prérogatives aux policiers municipaux et le renforcement de l’accompagnement à leur armement par arme de poing.
– Des effectifs bien sûr, avec 68 policiers supplémentaires dans le cadre de la police de sécurité du quotidien en 2018-2019, 14 policiers supplémentaires en 2020, 47 policiers en en 2021, 12 qui viennent d’arriver en 2022.
Les effectifs dédiés à la police de la sécurité du quotidien permettent de dédier des policiers aux quartiers prioritaires accentuant ainsi leur visibilité dans un objectif de dialogue et de dissuasion. Ils permettent également d’accroitre la présence des patrouilles sur les axes de transports en commun et de multiplier les opérations de démantèlement des points de deals et des trafics de stupéfiants.
Mais le retard était tel depuis 2012 que notre ville a besoin de moyens supplémentaires pour qu’enfin la délinquance, le trafic de drogue baissent et pour que la police puisse également se consacrer efficacement à l’ensemble de ses missions. La question des effectifs est cruciale. La délinquance dans les transports en commun a été quasiment divisée par 2 depuis 2020 grâce à des opérations ciblées mais il faut plus de moyens humains pour traiter les nombreuses autres thématiques notamment dans le domaine des violences conjugales et intrafamiliales ou encore des vols avec violence, vol à l’arraché sur personnes vulnérables…
Enfin, nous invitons le ministre de l’Intérieur à venir à Grenoble constater par lui-même les besoins de renfort en effectifs et en moyen de notre belle ville. Constater aussi la souffrance des policiers mal reconnus, mal soutenus et jamais remerciés. Pire même. A Grenoble, force est de constater que le vent scélérat et mortifère du slogan « La police tue » s’infiltre toujours un peu plus chez nos responsables politiques.
Le conseil municipal de la ville de Grenoble demande au ministre de l’Intérieur :
– d’octroyer à la ville des financements pour déployer un maillage efficace de caméras de vidéosurveillance permettant de lutter contre l’insécurité
– de poursuivre l’augmentation des moyens et des effectifs de police sur notre territoire,
– d’organiser une visite ministérielle pour évoquer la question de la sécurité avec l’ensemble des acteurs du territoire.