Depuis le début de ce mandat, régulièrement des conseillers municipaux ont interpelé le maire non seulement au sujet de sa gestion de la commune de Grenoble mais également de l’utilisation de l’argent public. Voici quelques exemples :
Lors du conseil municipal du 13 décembre 2021 par exemple, plusieurs interrogations sur le respect du principe de sincérité dans la construction budget primitif 2022 avaient été soulevées :
Cette année encore lors de la présentation du budget primitif 2023 soumis au conseil municipal du 13 mars 2023, des interrogations ont également été émises sur le respect du principe de sincérité et sur les choix politiques
Le budget primitif 2023 intègre effectivement une nouvelle fois le produit de la vente des actions de Grenoble Habitat soit cette fois une somme de 37 millions d’euros alors même que cette recette est très incertaine et conditionnée à la réalisation de clauses suspensives à la vente : l’accord du conseil d’administration de Grenoble Habitat et l’accord du conseil métropolitain de Grenoble Alpes Métropole qui n’ont pas été obtenus à ce jour. Il faut également noter que les informations communiquées aux élus dans le cadre de la délibération concernant la cession des parts de Grenoble Habitat détenues par la Ville étaient très insuffisantes et ne pouvaient leur permettre de voter en toute connaissance de cause.
L’encours de la dette et le niveau des charges de fonctionnement sont élevés et impactent fortement la capacité d’autofinancement. Plutôt que de travailler à contenir les charges de fonctionnement, le choix a été fait par la majorité en 2023 d’augmenter les recettes non seulement en cherchant à vendre l’outil historique du logement social Grenoble Habitat mais également en augmentant de + 25% la taxe foncière permettant ainsi une nouvelle recette de 44 millions d’euros.
Du côté des dépenses, certaines interrogent sur la bonne et régulière utilisation de l’argent public. A titre d’exemple, la ville a financé des aménagements sur un rond-point pour apporter plus de confort aux Gilets jaunes, des banderoles indiquant que la ville était contre la réforme des retraites ne respectant donc pas le principe de neutralité ou encore des dépenses conséquentes en frais d’avocats liées à des procédures de justice qui auraient pu être évitées si la ville avait respecté la loi (burqini, banderole contre les retraites…) ou cherché le dialogue plutôt que la confrontation (restaurant du musée de Grenoble, dossier du transfert de l’eau avec la métropole…).
Quant au CCAS largement financé par la ville de Grenoble, sa gestion interroge également notamment concernant les marchés publics : leurs conditions d’attribution, les achats effectués alors que les marchés sont arrivés à échéance…
Il est à noter que le dernier contrôle de la ville de Grenoble par la chambre régionale des comptes concerne les exercices 2011 à 2016. Aussi dans l’intérêt des contribuables et des habitants de la ville de Grenoble, le conseil municipal demande à la chambre régionale des comptes Auvergne Rhône Alpes de bien vouloir procéder à un contrôle des comptes et de la gestion de la ville de Grenoble.
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