27 juin 2022 in 2022-06-27-Conseil-municipal, Conseil municipal, Delphine Bense, Voeu, Vœux

Présentation par Delphine Bense du vœu du groupe Nouveau Regard adressé à l’ensemble des députés de la nouvelle législature

Conseil municipal du 27 juin 2022

Présentation par Delphine Bense du vœu du groupe Nouveau Regard adressé à l’ensemble des députés de la nouvelle législature

Les résultats des élections législatives sont incontestables et ne sont pas contestés dans nos propos mais force est de constater que les débats vont être difficiles.

A peine élue, Sandrine Rousseau promet le « chahut » à l’assemblée nationale, Rachel Keke veut « faire trembler l’assemblée ». Le politologue Pascal Perrineau quant à lui prédit une « assemblée très turbulente » et « une forme de politique très négative, bien loin de la construction »

De tels propos ne laissent pas présager que les débats seront menés sereinement et surtout dans l’intérêt de la France et des Français. Pourtant, nous ne pensons pas que le destin de notre pays se dessine dans le blocage des institutions.

La ville de Grenoble, comme l’ensemble des territoires, ne peut subir les blocages institutionnels évoqués par de nombreux nouveaux députés sans impact sur ses habitants. En tant qu’élus locaux notre priorité est d’aider, d’accompagner au quotidien les habitants, le monde associatif, le monde économique, l’ensemble des acteurs locaux. Et pour cela, les lois, les budgets doivent être votés dans l’intérêt de nos territoires, pour que nous puissions mener ces actions de proximité. Rappelons que la ville de Grenoble reçoit chaque année des sommes conséquentes de la part de l’Etat pour mener ses projets, que de nombreuses associations iséroises bénéficient à travers le fléchage de la préfecture de soutien financier via l’enveloppe du fonds de valorisation des associations.

Le signal envoyé par les députés LFI ce matin est pourtant inquiétant. Après leur photo de famille le 21 juin matin, poing levé, sur les marches de l’Assemblée, les députés de la France Insoumise ont entonné « On est là, même si Macron ne le veut pas, on est là ». Ce chant, qui a été popularisé par les Gilets jaunes, n’est pas sans rappeler la partie émeutière du mouvement et les dégradations qu’ils ont commises dont le coût s’élève à plus d’un million d’euros en Isère et 400 000 millions d’euros à l’échelle nationale, à la charge des collectivités territoriales notamment pour les saccages de mobilier urbain.

Ce chant confirme ainsi tout le soutien apporté par les gilets jaunes aux candidats de NUPES et en particulier à ceux de la France insoumise. Et lorsque l’on sait qu’à Grenoble la ville a octroyé 12 000 euros aux Gilets jaunes pour aménager les abords du rond-point Pierre et Marie Curie avec une pergola, une table et des sièges d’installations pour « un meilleur confort et permettre la convivialité », ce chant résonne d’une manière particulière.

Si le rôle premier des députés est de voter les lois, ils doivent également être le relais des préoccupations propres à leur territoire en représentant tous les habitants de leur circonscription au sein de l’hémicycle.

Le conseil municipal de Grenoble appelle tous les députés élus démocratiquement qui représentent aujourd’hui la nation et les Français, à discuter les uns avec les autres, à coopérer dans une logique constructive et de responsabilité dans l’intérêt des territoires et nous concernant dans l’intérêt de la ville de Grenoble.