Conseil municipal du 24 juin 2024

Texte intégral de l’intervention d’Emilie Chalas :  La colombe, le crapaud et le canard

Je fais cette intervention en tant que conseillère municipale alors que ce conseil prévoit une délibération sur l’affaire des 400 euros, afin que la ville de Grenoble se porte partie civile et dans le cadre d’une mobilisation citoyenne qui vous réclame des réponses.
« La bave du crapaud n’atteint pas blanche colombe »
Madame Elisa Martin, ceci était vos mots, lors de votre dernière intervention en conseil municipal, il y a plusieurs mois, c’est je crois, votre seule intervention depuis le début de ce mandat d’ailleurs. Ces mots me visaient tandis que je dénonçais votre politique.
Madame, vous n’êtes ni blanche, ni colombe, à en croire ce que dit un canard.
S’il dit vrai, en défense de la biodiversité madame, le crapaud que je suis, est en colère, il bave, oui il éructe même, parce qu’il en a le droit en démocratie et parce ce dont vous êtes accusée par le canard enchainé avec le Maire de Grenoble, et que vous ne niez point, est minable et dégueulasse.
Le canard enchainé accuse : vous auriez détourné 400 euros par mois en liquide pour arrondir vos fins de mois pendant des années. Parce que vous vouliez afficher un non cumul des mandats, vous avez renoncé à celui de conseillère régionale, vous perdez alors 2200 euros par mois d’indemnité. Gourmande de communication, vous seriez, si les faits sont avérés, également gourmande d’argent, et vous faites d’une pierre deux coups : car dans ce cas, alors que vous affichez le non cumul des mandats, vous continuez à percevoir du fric au black. Pas une blanche colombe mais un bien drôle d’oiseau, impensable dans un monde politique qui exige de la rigueur et de la transparence.
Si les faits sont confirmés, vous êtes de toute évidence moins gourmande de probité et d’intégrité. Le canard accuse : vous auriez volé avec la complicité d’Éric Piolle l’argent des Grenobloises et des grenoblois.
Défendez-vous Madame ! Défendez-vous Monsieur le Maire ! Dites-nous aujourd’hui ce que vous n’osez pas dire depuis cette mise en cause et l’ouverture d’une enquête par le parquet : dites-nous, criez-nous que vous êtes innocents ! Car les Grenoblois ne l’ont pas entendu.
Quel innocent ne crie pas à l’injustice de sa mise en cause ? Nous connaissons des coupables qui droit dans les yeux affirment qu’ils sont innocents, mais nous ne connaissons pas d’innocents qui ne déclarent pas qu’ils le sont.
Et d’ailleurs, ce même canard a communiqué dans un second épisode sur un enregistrement audio. Le canard affirme que c’est vous Elisa Martin en pleine discussion avec Alan Confesson. Cet enregistrement du 8 mai dernier existe, est-ce bien vous sur cette bande ? Monsieur Confession, Madame Martin ? Dites-nous ?
Car la bande son est édifiante, je cite quelques extraits de l’enregistrement rapporté par différentes presses dont le DL et FBI :
Un homme affirmerait qu’il y a beaucoup de gens qui sont au courant et qui les Il confirme le « potentiel explosif du truc »
Une femme se plaindrait de se faire « sniper dans leur embrouille » et préciserait qu’elle je cite « ne pouvait plus les blairer ».
Le canard affirme que c’est vous Elisa Martin en pleine discussion avec Alan Confesson. Cet enregistrement du 8 mai dernier existe, est-ce bien vous sur cette bande ? Monsieur Confession, Madame Martin ? Dites-nous ? Monsieur Confesson il semblerait que vous ayez reconnu que c’était bien vous. Je n’en reviens pas. Si oui, pourquoi parlez-vous de 36000 euros ?
Monsieur le Maire, qu’en est-il de ces soit disant sms échangés ? Le canard dit qu’au message suivant : « Yo, pour le deal avec Elisa Martin, on arrête en mars ou on continue jusqu’en juin ? », vous répondez : juin.
Ceux qui sont cités dans cette bande son, n’avez-vous rien à dire pour votre défense ? Dites-nous que tout cela est faux et scandaleux.
A ceux qui ne savaient pas, aujourd’hui vous savez. Allez-vous condamner cette arnaque dans votre dos si elle s’avérait vraie ? Gardez-vous le silence pour protéger certain ? C’est affligeant.

Cette affaire est tellement lamentable, on dirait Baron noir en pire, en vrai.
Vous, tous, qui passez votre temps à condamner les autres avant que justice soit faites, qui cherchez sans cesse à faire démissionner les uns et les autres au non de votre probité de chevalier blanc digne de Robespierre, prêts à couper des têtes, révolutionnaires de salons, dites-nous, aujourd’hui et sans détour, que tout cela est faux ! » Vous êtes, nous sommes, les représentants de Grenobloises et des grenoblois, ils ont le droit de savoir ! Le silence et l’omerta qui règnent sur cette affaire sont indignes de vos mandats. Honte à vous de ce silence assourdissants.