Monsieur le maire,
Le jeudi 20 octobre dernier, nous nous sommes rendues à la réunion de l’union de quartier centre-ville, membre du CLUQ.
Sans surprise, la centaine de participants ont accueilli vos 6 adjoints très fraîchement et ont regretté que, comme d’habitude, vous ne soyez pas présent.
4 sujets étaient sur la table :
4 sujets sur lesquels vos oppositions n’ont de cesse de vous interpeller en conseil municipal et force est de constater que les réponses sont bien différentes en conseil municipal et en réunion publique.
En conseil municipal, lorsqu’un membre de l’opposition soulève les difficultés concrètes des grenoblois, soit vous tentez, à grand coup de communication, de les emboîter à votre idéologie, soit vous niez purement et simplement que ces difficultés puissent exister. En égratignant au passage le porteur du message, c’est bien connu… tuer le messager plutôt que de prendre acte de la mauvaise nouvelle.
Seulement, en réunion publique, il est bien plus compliqué de répondre à vos administrés que leur réalité n’existe pas ! Bien sûr, je ne dis pas que c’est la raison de votre absence, après tout, chacun gère ses priorités. En tout cas, vos adjoints y étaient, et c’est peu dire qu’ils ont “passé un sale quart d’heure”. Fatalement, comment répondre aux problèmes des Grenoblois que vous ne traitez pas, ou visiblement pas correctement, vu qu’après 8 ans de mandats les doléances restent plus que vives.
Les habitants sont excédés parce qu’ils constatent au quotidien que vos mantras ne changent pas leur quotidien :
Décréter que “le vélo, c’est bien” ou que “la police municipale ne peut pas être derrière chaque usager de trottinette » ne règle pas le partage de l’espace de déplacement entre les vélos / trottinettes et les piétons. Ce qui est terrible, c’est qu’ils vous proposent même un certain nombre d’adaptations, rien de faramineux… Peindre des bandes blanches pour un passage piéton ; rallonger la durée des feux piétons pour avoir le temps de traverser sans courir … Mais non : soit ce n’est pas prévu par le code de la route, soit c’est la Métro…
Pour la pollution de l’air : Vous expliquez que grâce à vous, l’air est tellement moins pollué. Pourtant, les écoles à proximité du boulevard Gambetta sont encore très polluées. Car n’oubliez pas, les embouteillages sont la première cause de pollution au NO2 ! Or, vous n’avez fait qu’augmenter la contrainte sur la circulation boulevard Gambetta en fermant Agutte Sembat. Ne soyons donc pas étonnés… L’union de quartier vous propose de rouvrir Agutte Sembat dans le sens Sud-Nord, ce qui d’ailleurs était dans notre programme électoral, afin de fluidifier la circulation. Alors oui, la pollution atmosphérique a baissé à Grenoble, mais dire que ce n’est que grâce à vous, c’est un peu raccourci : cela nie l’effort collectif qui est mené à l’échelle métropolitaine, cela nie l’existence de 3 PPA successifs pilotés par le Préfet et la loi climat et résilience votée pour donner aux élus et au préfet les moyens de lutter contre la pollution de toute nature, comme par exemple la création des ZFE. Jusqu’à preuve du contraire, les ZFE viennent bien des lois du mandat 2017-2022 et du précédent, et pas de la seule volonté précurseur et écolo-divine de votre équipe.
Les tags : “oui c’est vrai, on a une équipe de nettoyage, ça ne suffit pas”
L’apothéose avec les habitants, c’était le bruit et notamment celui généré par les terrasses. Je pense au témoignage de cette jeune fille qui explique avoir acheté un appartement à Grenoble, il y a deux ans. Fatigués par le bruit et extrêmement déçus par la vie en ville à Grenoble, ils envisagent de repartir.
A ce sujet, un point à particulièrement animé cette réunion et l’AG qui a précédé : le nouveau bar “Le Jardin” 18 rue Thiers qui remplace Phnom Penh. Un nouveau bar à bière sur un ancien parking privé extérieur entre plusieurs immeubles de grande hauteur, qui rassemble 100 à 200 personnes, des jeunes essentiellement, chaque soir. La réaction était drôle et pathétique à la fois : vos adjoints ont feint de découvrir le sujet et ont répondu tranquillement qu’ils ne pouvaient rien faire concernant l’installation de commerces. C’est faux à triple titre :
Voilà pour “Le Jardin de la rue Thiers”, mais concernant les commerces du centre-ville l’union de quartier s’interroge aussi sur le choix des implantations commerciales. Regardons la place Grenette : vous venez d’autoriser Starbuck coffee et un vendeur de hamburgers, ce doit donc doit être mieux que KFC… qui viennent compléter l’offre de junk food : sushis, tacos, fast-food thaï, saladerie. Vous remplacez la diversité de l’offre commerciale par une offre exclusive de fast-food de toute nature et de bar à bières. C’est réellement votre projet de centre-ville : un barathon perpétuel que là encore vous feignez de découvrir alors qu’il existe depuis des années ou la fontaine de place Grenette qui est devenu le new « les bains douches » grenoblois.
Bref, une réunion publique terrible pour le dialogue démocratique et politique : à la fin, les habitants ont exprimé le sentiment d’une confrontation inutile, d’une litanie de justifications irrecevables.
En fait, nous allons utiliser cette question orale pour relayer les questionnements des Grenoblois que vous semblez ne pas entendre :
Et surtout inutile de nous dire comme d’habitude que tout est au mieux de ce que vous puissiez faire car force est de constater que ce n’est pas suffisant.
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