COMMUNIQUE DE PRESSE

Haro sur les proprios !

Celui qui avait prédit que le plan de sauvegarde de 2015 permettrait de préserver l’avenir s’est pris les pieds dans le tapis. Au bout de 8 ans de mandat, Eric PIOLLE ne peut plus dire que c’est la faute de ceux d’avant, il ne peut plus dire qu’il n’a pas pu anticiper.

D’autant qu’en 2020 pendant les débats des élections municipales, Eric PIOLLE a réaffirmé qu’il n’augmenterait pas les impôts. C’est, comme le burkini, dans le lot des non-dits de sa campagne…

Car oui, c’était prévisible ! D’ailleurs toutes les oppositions avaient prévenu : à force de faire des budgets non-sincères avec des écritures fantômes, on ne parvient pas à maintenir l’équilibre : je pense notamment à la vente des actions de Grenoble Habitat (17 millions en recettes intégrées dans le budget 2022 non perçues compensés par 13,89 millions d ‘emprunt en juillet 2022) ou encore à la vente de la compagnie de chauffage retardée, encore (11,4 millions d’euros compensés par 8,5 millions d ‘emprunt au prochain CM de novembre 2022). Sur la seule année 2022, la ville aura contractée 44 millions d’euros de prêt ! Sans parler des dépenses dispendieuses ou curieuses : rappelons-nous l’horloge temporaire 230 000 euros, la cabane des gilets jaunes 12 000 euros, le cadeau au squat d’Alembert avec 350 000 euros de travaux et seulement 300 euros de loyer pour un tènement de 825 m2 (ancienne école d’Alembert), ou encore au prochain conseil municipal des balades touristico-sécuritaire pour 6000 euros ! Ça suffit les conneries !

Et je lis dans la presse que cette augmentation de la taxe foncière serait de la faute (encore une fois) de l’Etat ? On croirait une blague.

Le tout récent rapport de la Cour des comptes montre que le bloc local (communes, intercommunalités, départements, régions) ne s’est jamais aussi bien porté financièrement. D’ailleurs, le budget de la ville de Grenoble montre bien la dynamique fiscale en recettes : elles augmentent en 2021 de 5,72 millions d’euros (3,97% par rapport à 2020 – cf compte administratif) et une prévision de + 2 millions d’euros au budget primitif 2022.

LA DGF (dotation globale de fonctionnement versée par l’Etat aux collectivités) est stable depuis 2018.

La taxe d’habitation est compensée à l’euro près par l’Etat.

France Urbaine et les associations d’élus locaux avaient assumé de prendre pour eux l’augmentation du point d’indice qui est, rappelons-le, une bonne nouvelle pour tous les fonctionnaires en termes de pouvoir d’achat, revalorisation réclamée de longue date entre autres par Eric Piolle.

Depuis 2014, de nombreux transferts de compétences et donc de charges financières ont eu lieu depuis la ville de Grenoble vers Grenoble Alpes Métropole. Qu’a fait Eric Piolle de cette baisse de risque et d’investissement?

Les filets de sécurité pour les collectivités existent déjà ! Voici en PJ celui de 2022 issu de la loi de finance rectificative d’aout 2022. Encore faut-il que les finances soient saines et réellement en détresse pour qu’il s’applique ! Le filet de sécurité de l’Etat n’est pas là pour compenser les erreurs de gestion du maire de Grenoble ! A n’en pas douter un filet existera aussi pour 2023 mais pas pour les communes mal gérées.

Enfin, le maire de Grenoble n’a de cesse de revendiquer la libre administration des collectivités territoriales. Et bien la libre administration, c’est aussi anticiper, veiller au bon équilibre et à l’avenir financier de la ville dont on a la responsabilité malgré les crises auxquelles on doit faire face. C’est ce que fait la France, c’est ce que fait l’Europe, c’est ce que doit faire la ville de Grenoble à son échelle.

Sur la portée de l’augmentation de la taxe foncière. Souvenons-nous des cris des écologistes lorsque Michel Destot annonçait une augmentation des impôts locaux, et c’était +9%.

Les propriétaires ne sont pas la vache à lait d’Eric PIOLLE, eux aussi subissent l’inflation. Je pense particulièrement aux propriétaires occupants qui ne sont pas toujours fortunés. Les propriétaires bailleurs, pas non plus toujours fortunés contrairement aux images véhiculés par Eric PIOLLE, quant à eux subissent les exigences environnementales nécessaires de la loi : la rénovation énergétique des bâtiments doit s’accélérer. Comment font-ils avec l’augmentation de la taxe foncière pour investir ? D’autant que la majorité demande à nouveau l’encadrement des loyers… C’est l’effet ciseaux : obligation de travaux, augmentation des prix des matériaux et de l’énergie, augmentation de la taxe foncière ET plafonnement des loyers…

Il n’est donc pas utile de faire croire aux Grenoblois que le choix d’augmenter la taxe foncière sera fonction des annonces de l’Etat car Eric PIOLLE est seul responsable de l’état des finances de sa ville après 8 ans de mandat. C’est une tentative pathétique de faire encore porter la responsabilité sur quelqu’un d’autre que lui.

Si la taxe foncière augmente ce sera la seule faute d’Eric PIOLLE. Sa faute dans les priorités politiques depuis 8 ans, sa faute de n’avoir pas su anticiper les crises, sa faute de n’avoir pas été assez prudent, SA FAUTE.